Septembre 2021 - Juillet 2022
Faisant partie de la programmation de
Commissariat:
Els Vermang
Artistes:
Claire Andrzejcak
Steve Van den Bosch
Sarah Smolders
Beatrice Balcou
Depuis le début du XXe siècle, le mot a fait son apparition dans les arts visuels. Influencés par l'industrialisation et l'automatisation d'une part, et par la délégation et l'interprétation d'autre part, le mot et la technologie commençaient à être liée dans les médias classiques et nouveaux. L'exposition examine donc la manière dont le mot et le concept servent l'image et l'imagination. Sous l'influence des idées structuralistes et déconstructivistes d'une part et de la pratique conceptuelle d'autre part, la dichotomie classique entre le visible et le dicible est abolie et la frontière entre le matériel et l'immatériel est brouillée. L'exposition explore donc les façons dont le mot et le concept sont traduits en une image sensorielle - entre l'ouïe, la vue, l'odorat, le goût et le toucher, et construit un pont de l'intertextualité à l'hypertextualité et de l'intermédia au transmédia.
Le format de l'exposition a été inspiré par l'artiste proto-conceptuel Robert Barry qui, en 1969, invitait les visiteurs à contempler le plan spatio-temporel vide de l'exposition sous le titre "During the exhibition, the gallery will be closed". Tout comme l'exposition "Shopping" du commissaire Jérôme Sans a investi les vitrines des magasins de New York dans les années 1990, une attention particulière est accordée à la place de la Société dans la rue, où quatre artistes locales sont invitées à exposer dans la vitrine et sur la façade de Septembre 2021 à Juin 2022.
CLAIRE ANDRZEJCAK
https://claireandrzejczak.com
Fluid Feelings of Fickleness - 05.09/14.11.2021
Claire Andrzejczak utilise la soustraction comme moyen d’intensifier la contemplation active et sensible du monde qui l’entoure. Son regard minutieux sur la réalité révèle la présence de phénomènes indicibles, au plus juste des perceptions du moment et du vécu. Son travail sur l’imperceptible implique la situation paradoxe d’une vision à la fois haptique ( la sensation de toucher ) et dirigée vers l’immatériel ( l’intouchable ). Un courant d’air, une émotion ou une présence humaine sont des matériaux ténus qu’elle emprunte à la vie pour en peindre les détails. La matérialité de la pensée est également centrale dans la manière dont son travail se manifeste et reflète une approche fondée sur l’expérimentation et le processus. Certains travaux existent simplement par l’écriture comme une extension de la pensée (un répertoire de Statements et des protocoles d’œuvres) , tandis que d’autres puisent dans l'imaginaire des écrivains et des poètes.








STEVE VAN DEN BOSCH
https://www.stevevandenbosch.be
Demo - 05.09/14.11.2021
Van den Bosch travaille avec l'inexpressif, le silencieux et le non spectaculaire. Ses interventions souvent monocordes, élaborées à partir de la frontière entre invisibilité et pure matérialité, explorent les implications de la production, de l'exposition et de l'interprétation artistiques avec un sens détaché de l'absurde. En effaçant, doublant, brouillant, inversant ou recâblant les éléments qui composent l'œuvre, il produit des situations qui sapent continuellement leur propre statut d'œuvre d'art.







SARAH SMOLDERS
www.sarahsmolders.be
Un signe. - 17.02/17.04.2022
Sarah Smolders traite des conditions dans lesquelles l'espace est créé et vécu. Pour elle, ces conditions sont à la fois matérielles et immatérielles, et partent du regard et du corps du spectateur qui se déplace dans cet espace - y compris elle-même. Sarah Smolders utilise la peinture comme un langage pour établir un dialogue avec des lieux spécifiques. Par le biais d'actions et de gestes spécifiques au site, en parcourant la ligne entre la matière, l'architecture et les représentations picturales, elle explore comment le temps, le mouvement, le passé et la mémoire peuvent s'exprimer dans l'espace.





BEATRICE BALCOU
https://beatricebalcou.com
The Carpenter of Spring - 26.04/03.07.2022
Dans des performances, des sculptures et des installations, Béatrice Balcou crée des situations proposant des rituels d'exposition innovants qui remettent en question notre façon de regarder et de percevoir les objets, en particulier les œuvres d'art. En s'attachant à la matérialité de l'œuvre et au comportement du spectateur, elle s'interroge sur la valeur perçue de l'art et le rôle que lui attribuent nos modes de vie contemporains.
L'artiste installe une série de nouvelles sculptures dans la vitrine et la galerie de la Société, dans le cadre de la série des "Pièces Assistantes" qui visent à soutenir physiquement et conceptuellement les œuvres d'autres artistes en étant à l'écoute de leurs besoins. Ces sculptures entrent en dialogue avec l'espace physique de Société comme des couches sédimentaires d'actions et de relations.






Pictures: Gilles Ribero